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-Mustapha Ryani: La traduction de la terminologie juridique -Principes et méthodes

21 سبتمبر 2021 - 5:25 م في الواجهة , مقالات , مقالات , مقالات بالفرنسية
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Mustapha Ryani Doctorat en traduction Ecole Supérieure Roi Fahd de Traduction. Tanger, Maroc.


Résumé

La traduction terminologique acquiert une grande importance dans l’opération de la traduction scientifique et son processus. Le droit est avant tout une science sociale, profondément influencée par le contexte socio-historique dans lequel il évolue. C’est pourquoi les termes juridiques sont marqués par le facteur culturel et posent des problèmes délicats aux traducteurs de textes juridiques. Le rôle le plus important au cours d’une traduction juridique revient au traducteur qui doit maîtriser la terminologie juridique afin de trouver  les méthodes de traduction les plus appropriées.

Dans une recherche terminologique bilingue, le travail du traducteur est de retrouver, dans la langue étrangère, l’équivalence du terme définie dans la langue d’origine. Le traducteur juridique doit saisir les contenus du domaine de spécialité du droit dans les deux langues dans lesquelles il travaille en faisant preuve d’une connaissance inter-linguistique. De même, les facteurs socioculturels peuvent être importants dans le découpage du concept du terme dans chaque langue et chaque système juridique.

Mots clés : Traduction, terminologie, droit, traducteur, terme, méthode, langue, équivalence, juridique, polysémie, système juridique.

Abstract

Terminological translation acquires great importance in the operation of scientific translation and its process. Law is above all a social science, profoundly influenced by the socio-historical context in which it evolves. This is why legal terms are marked by the cultural factor and pose delicate problems for translators of legal texts. The most important role in a legal translation is for the translator to master the legal terminology in order to find the most appropriate translation methods.

 In a bilingual terminology search, the translator’s job is to find, in the foreign language, the equivalence of the term defined in the original language. The legal translator must grasp the contents of the specialized area of law in the two languages in which he works, demonstrating an inter-linguistic knowledge. Similarly, socio-cultural factors may be important in dividing the concept of the term into each language and legal system.

Keywords: Translation, terminology, law, translator, term, method, language, equivalence, legal, polysemy, legal system.


Introduction

La terminologie est un terme polysémique qui peut désigner soit l’ensemble des termes d’un domaine spécialisé, l’activité du terminographe ou l’ensemble des principes et des méthodes d’étude de la terminologie. Selon le linguiste français Alain Rey, le terme terminologie apparaît, pour la première fois, au 19ème siècle et signifiait l’ensemble des termes d’un domaine spécialisé.

De ce fait, la terminologie peut désigner l’activité de collection, de constitution, de gestion et de diffusion des unités terminologiques par des méthodes spécifiques. Dans ce cas, la terminologie est synonyme de terminographie. Elle signifie aussi la discipline qui étudie les termes, le vocabulaire, la nomenclature d’un domaine spécialisé. Tous les linguistes et les terminologues admettent l’existence d’une méthode d’étude des termes, c’est-à-dire une série de principes et fondements qui réglementent l’étude des terminologies. Cependant, un petit nombre d’auteurs affirment que la terminologie est une discipline de la linguistique ou une science interdisciplinaire ayant comme objet d’étude le terme et une série de principes spécifiques.

Le droit est avant tout une science sociale, profondément influencée par le contexte socio-historique dans lequel il évolue. C’est pourquoi les termes juridiques sont culturellement marqués et posent des problèmes délicats aux traducteurs de textes juridiques. Le rôle le plus important au cours d’une traduction juridique revient au traducteur qui doit maîtriser la terminologie juridique afin de pouvoir trouver et choisir les méthodes de traduction les plus appropriées.

Dans une recherche terminologique bilingue, le travail du traducteur est de retrouver, dans la langue étrangère, l’équivalence du terme définie dans la langue d’origine. Le traducteur juridique doit saisir les contenus du domaine de spécialité du droit dans les deux langues dans lesquelles il travaille, en faisant preuve d’une connaissance inter-linguistique. En outre, les facteurs socioculturels peuvent être importants dans le découpage du concept du terme dans chaque langue et chaque système juridique.

1. Revue de littérature de la terminologie juridique

Depuis les années 90, les scientifiques commencent à se demander sur le statut de la terminologie comme discipline dont les bases théoriques ont été créées et développées par différentes écoles terminologiques : l’école de Vienne, de Moscou et de Québec. Eugen Wüster, de l’école de Vienne est considéré comme le fondateur de la terminologie moderne. Dans sa recherche sur la terminologie spécialisée, le terminologue autrichien soutient que la terminologie constitue un instrument d’élimination de l’ambiguïté dans la communication scientifique et technique. Sous la puissante influence de l’école de Vienne, la discipline de la terminologie a été, ainsi, réduite à un ensemble de principes de standardisation.

Actuellement, les idées d’Eugen Wüster sont critiquées par  des spécialistes en terminologie. Cela est dû à leur caractère réductionniste et idéaliste qui se manifeste dans la dépréciation des aspects syntaxiques, la négation de la variation, le non-traitement des aspects communicatifs des termes et le manque d’intérêt pour l’étude de l’évolution des termes et des concepts. Les représentants de l’école de Moscou, en tête avec Dimitri Lotte, montrent un intérêt spécial pour l’aspect linguistique de la terminologie. Ce linguiste russe souligne l’importance du contexte et du discours dans lequel le terme obtient un sens.

L’école canadienne de terminologie est orientée vers la planification et la normalisation sociolinguistique, ayant comme trait distinctif le lien étroit avec l’activité de la traduction.  Les tendances actuelles s’affirment fortement pour resituer l’étude des terminologies dans le cadre de la linguistique applicative et descriptive. Elles critiquent la contradiction entre les idées fondatrices simplistes et la réalité des langues de spécialité. Les nouvelles tendances en terminologie sont préoccupées par de nouvelles bases théoriques et de nouvelles méthodes de représentation des termes et des concepts.

Aujourd’hui, la langue spécialisée n’est pas considérée comme un système indépendant par rapport au système linguistique, elle est une partie intégrante de celui-ci et le rapport entre le terme et le concept est loin d’être univoque comme le considèrent les terminologues traditionnistes. A présent, la théorie générale de la terminologie, limitée aux principes de normalisation est reconsidérée par la socio-terminologie qui est fondée sur une prise en considération de la société dans laquelle évolue les termes et les concepts d’une manière continue.

2- La terminologie et la langue spécialisée

Théoriquement, chaque domaine du savoir possède sa propre langue, c’est-à-dire une forme de perception et de conceptualisation, une nomenclature de description ou d’expression. Dans chaque domaine scientifique ou profession, on emploie des termes spécifiques et souvent des mots de la langue courante dans une acception singulière, généralement opaque à la compréhension. La langue de spécialité diverge de la langue dite générale, non seulement au niveau de la sémantique, mais aussi de la stylistique propre au domaine d’activité.

Pour le traductologue canadien, Jean Claude Gemar,  le discours juridique réalisé, avec tous ses éléments de sens, de syntaxe et de stylistique, reste le produit d’une langue de spécialité mis en discours. La langue de spécialité peut se définir, aussi comme étant une sous-langue ou un sous-ensemble de la langue générale, mais qui se différencie d’elle par des particularités lexicales, c’est-à-dire des termes techniques exclusifs par rapport à un domaine donné. La langue de spécialité est considérée comme un système linguistique utilisé par un groupe restreint de spécialistes dans un domaine défini.

Selon Rostislav Kocourek : « La langue de spécialité est plus qu’un style, plus qu’un registre et plus qu’un vocabulaire ou une terminologie de spécialité. C’est un ensemble complet de ressources qui possède plusieurs styles, plusieurs registres et plus que des caractéristiques lexicales. ».[1] Il s’agit d’une langue qui est utilisée en situation professionnelle pour transférer les informations ou des connaissances spécialisées. Pour sa part, Pierre Lerat définit la langue spécialisée dans sa fonction pragmatique : « la notion de la langue spécialisée est plus pragmatique. C’est une langue naturelle Considérée en tant que vecteur de connaissances spécialisées.»[2]

En effet, la langue juridique est considérée avant tout comme une langue de spécialité. Pour exprimer une idée, il est nécessaire de faire appel à un vocabulaire particulier, associé au vocabulaire et à la syntaxe de la langue générale. Selon Jean-Claude Gémar, la langue spécialisée serait donc composée d’un noyau de termes qui associés à des co-occurrents précis (le vocabulaire de soutien) et à des mots de la langue dite générale (le vocabulaire général) dont la somme apporterait au texte la plénitude de sa signification.[3]

La langue juridique est une langue de spécialité, propre au droit. On peut dire aussi qu’elle constitue une langue de groupe, utilisée par les membres des professions juridiques et judiciaires. Selon l’expression de Gérard Cornu, Il est aussi la langue de ceux qui ont reçu une formation juridique, c’est la langue de la  communauté des juristes. Ce langage juridique est transmis et influencé par tous ceux qui ont des relations avec la question juridique : le législateur qui édicte le droit, le juge qui le dit, et tous ceux qui utilisent et concourent à sa mise en œuvre.

Le discours juridique a souvent recours à un langage spécialisé. Il utilise très souvent des structures et des termes juridiques. En fait, la juridicité de ce discours relève plutôt de la finalité du message porté. Dans ce contexte, Gérard Cornu soulève que « … le caractère juridique du discours tient à la finalité du message : il est juridique, tout message qui tend à l’établissement où à l’application des normes de droit[4]

En outre, la langue juridique est une langue spécialisée dans l’ensemble de la langue générale. Elle constitue une microstructure à la fois autonome et interactive dans le système linguistique d’une langue. Le droit possède sa propre terminologie qui le distingue des autres disciplines et des autres domaines du savoir. Cette terminologie est utilisée d’une manière particulière dans les différentes situations juridiques avec des significations qui diffèrent de la langue générale.

Or, les termes de la langue spécialisée constituent le noyau du discours juridique qui demande la clarté, la concision et la précision dans sa formation et sa reformulation. Pour cette raison, on peut dire que la traduction juridique exige un travail sérieux sur la terminologie, son contexte, la situation communicationnelle et culturelle du discours juridique pour résoudre le problème de la polysémie et d’éviter l’ambiguïté pour réaliser l’équivalence discursive de traduction.

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Donc, le langage juridique est un langage de spécialité : un ensemble de termes, d’effets stylistiques, de formes grammaticales spécifiques qui le distingue de l’usage linguistique commun. Il a été créé par les spécialistes du droit pour répondre à leurs besoins de communication en fonction des principes de droit. C’est une forme linguistique influencée à la fois par des contraintes linguistiques et des contraintes extralinguistiques.

Cependant, la terminologie juridique diffère d’un système juridique à l’autre et d’un système linguistique à l’autre. Chaque système juridique possède sa propre terminologie qui évolue en fonction de l’évolution et des changements que connaît le système du droit, la culture et la société. Le système juridique français est différent du système juridique arabe au niveau des sources et de la terminologie. De même, la structure socioculturelle oriente en grande partie l’interprétation juridique soit au niveau terminologique ou discursif. Cette situation exige du traducteur la recherche de l’équivalence juridique à la fois dans le système linguistique et juridique français mais aussi dans le système linguistique et juridique arabe.

En somme, l’idée que la traduction est toujours possible repose sur le principe de l’équivalence des situations et non sur celui de l’équivalence supposée des langues. Dans la majorité des hypothèses, le terme juridique de la langue source a un équivalent dans la langue cible et tout l’art du traducteur est  de trouver l’équivalent adéquat de ce terme pour produire un texte d’arrivée cohérent et satisfaisant à la fois dans la lettre et dans l’esprit pour un récepteur d’une culture différente de celle du texte de départ. Il appartient au traducteur de chercher une équivalence des notions et de style en assurant l’équivalence des effets juridiques dans le discours juridique traduit.

3 – Le terme et son concept dans la discipline de la terminologie

Le terme constitue l’objet d’étude de la discipline de la terminologie. Dans leur aspiration de différencier la terminologie de la lexicologie, les fondateurs de la théorie terminologique ont déclaré le terme et non le mot spécialisé en tant que l’objet d’étude de la terminologie. Quoiqu’il existe beaucoup de recherches sur la terminologie, il n’y a pas encore une définition du terme qui soit acceptée par tous les chercheurs. Pourtant, on peut définir le terme comme étant un signe linguistique spécialisé, constitué d’une désignation « signifiant » et une notion « signifié » qui renvoie à un objet concret ou abstrait. La désignation est de l’ordre de la langue. Le concept est en relation avec la pensée.

La notion constitue une représentation mentale de la réalité. Eugen Wüster voit que les notions existent dans la réalité indépendamment des termes qui ont un caractère extralinguistique. La notion est composée d’une série de caractères communs à une classe d’objets. Ces caractères sont, à leur tour, des notions qui sont utilisées pour structurer mentalement un domaine spécialisé et pour communiquer. Nous considérons que la notion constitue le point de départ de toute activité à l’étude terminologique. Elle permet l’analyse des relations entre les termes. Maria Theresa Cabré affirme que « le processus de recueil des termes ne peut pas partir des formes mais des concepts.»[5]

De ce fait, un concept représente une unité cognitive de sens d’un terme. Il s’agit d’une idée abstraite ou une construction mentale qui permet de comprendre les expériences et les interactions avec l’entourage verbalisé et formulé par des mots. On doit souligner que la notion de concept a tendance à être associée au contexte. La conceptualisation est développée grâce à l’interaction entre les sens, le langage et les facteurs culturels. Il est possible de connaître les choses par le biais de l’expérience et transférer cette même connaissance en un concept. Le concept ou la notion constitue le fondement de la terminologie puisqu’il existe avant le terme. Ce dernier est une étiquette servant à le dénommer. La démarche qui consiste à partir du concept pour aller vers la forme est dite onomasiologique.[6]

Cette démarche peut déboucher sur la normalisation, c’est à dire le choix d’un seul terme pour dénommer un concept qui constitue en principe qu’une seule étiquette par langue. Par ailleurs, ce ne sont que les étiquettes qui changent d’une langue à l’autre ; les concepts ne varient pas puisqu’ils sont indépendants des langues. En terminologie, on utilise également le synonyme concept ou notion. En linguistique, ces deux termes sont le plus souvent remplacés par le mot signifié.

Cependant, la désignation permet d’exprimer les notions spécialisées du terme. C’est un signe phonique et graphique. Elle peut être un mot ou un groupe de mot. Elle doit être claire, précise et explicite pour s’intégrer dans un domaine spécialisé. Les termes sont exprimés par plusieurs manières à savoir des noms communs (mandat, châtiment, coauteur, délit), des noms propres (Comité européen pour les problèmes criminels du Conseil de l’Europe, Cour criminelle internationale), des verbes comme (résilier, accuser, arrêter, inculper), syntagmes nominaux (accord d’extradition, bonne foi, casier juridique, délit international ), sigles (CEDH – Cour européenne des Droits de l’Homme,  CJCE – Cour de justice des Communautés européennes, acronymes (Interpol –Organisation internationale de police criminelle) et abréviations, art. (article).

Dans ce contexte, la monosémie terminologique doit être vue comme un idéal à atteindre dans la normalisation des termes et non pas comme un trait obligatoire et absolu du terme. Pour éviter de confondre le sens des deux unités terminologiques, il est impérativement  de préciser le domaine du terme et de l’actualiser dans un contexte qui est un énoncé dans lequel figure le terme étudié. Le terme dépend du contexte parce qu’il y reçoit sa signification par rapport aux autres mots de la phrase.

Il est important de mentionner que le texte ou le discours, le milieu naturel du terme indique le plus souvent l’appartenance du terme à un domaine qui est une sphère spécialisée de l’expérience humaine. Contrairement au mot qui fait partie du lexique de la langue, le terme appartient à un domaine spécialisé bien délimité, c’est-à dire à un système de notions.

Ainsi, les termes ne représentent pas une accumulation d’unités lexicales, mais un système d’unités terminologiques reliées entre elles. Le terme et le mot ont plusieurs caractéristiques en commun que des particularités différentielles. Les différences sont nécessaires pour légitimer l’autonomie de la terminologie en tant que discipline et non pour expliquer les faits. Les termes et les mots ont en commun la classe grammaticale du nom et du verbe comme ils peuvent former des syntagmes formés de noms, verbes, adjectifs, prépositions ou des conjonctions. Toutefois, le terme devrait être monosémique, il est plus important de spécifier son domaine et sa définition, tandis que le mot est d’habitude polysémique et pour connaître sa signification, on doit l’actualiser dans un contexte.                  

4- L’importance de la définition du terme juridique

La définition constitue pour la terminologie un énoncé qui décrit une notion et qui permet de la différencier des autres notions à l’intérieur d’un système notionnel. La définition terminologique permet de préciser et de fixer une notion, de la délimiter par rapport aux autres notions et de les lier entre elles. Elle joue aussi un rôle important dans l’organisation et dans la transmission des connaissances d’un domaine. Dans la terminologie, la compréhension d’une notion présuppose de saisir sa définition car l’activité terminologique dépend largement de sa qualité. Cependant, en se basant sur la structure des définitions et la diversité des typologies proposées par les linguistes, les lexicographes ou les terminologues, il est difficile de fonder une théorie complète et cohérente de la définition. Pour sa compréhension correcte, il est important de connaître ses principes qui permettent sa caractérisation.

Pour communiquer entre eux, les spécialistes d’un domaine spécialisé utilisent des instruments terminologiques, linguistiques, lexicologiques et syntaxiques propres au domaine de référence qui forme la langue spécialisée. Rostislav Kocourek soutient que « la langue de spécialité ne peut pas se définir comme style ou comme registre, au sens habituel de ces termes, parce qu’elle se diversifie elle-même en différents styles et registres.»[7]. Par exemple, une communication à un colloque scientifique est présentée sous une forme cultivée, tandis que les interventions et les réponses au cours d’un débat ou d’une table ronde peuvent être formulées en langue standard courante. La langue spécialisée plus ou moins familière des juristes, des scientifiques, des ingénieurs, des techniciens ou des ouvriers est employée dans leur activité quotidienne à l’institut de recherche, au laboratoire, à l’université, au chantier ou à l’usine. Alain Rey souligne  « qu’il n’y a pas à proprement parler de langue, mais des vocabulaires, des usagers et des discours de spécialités.»[8]. George Mounin soutient la même idée : « Au sens propre il n’existe pas de langue du droit en soi, mais seulement, à l’intérieur de la langue française, un vocabulaire du droit et sans doute quelques tours syntaxiques spécifiques »[9]. La définition permet de comprendre le contenu de l’unité de sens de la terminologie et de faciliter sa traduction.

5- La traduction méthodique de la terminologie juridique

Le droit est avant tout une science sociale, profondément influencée par le contexte socio-historique dans lequel elle évolue. C’est pourquoi les termes juridiques sont culturellement marqués et posent des problèmes délicats aux traducteurs de textes juridiques. Le rôle le plus important au cours d’une traduction juridique revient au traducteur qui doit maîtriser la terminologie juridique afin de pouvoir trouver et choisir les méthodes de traduction les plus appropriées.

Dans une recherche terminologique bilingue, le travail du traducteur est de retrouver, dans la langue étrangère, l’équivalence du terme définie dans la langue d’origine. Le traducteur juridique doit saisir les contenus du domaine de spécialité du droit dans les deux langues dans lesquelles il travaille en faisant preuve d’une connaissance inter-linguistique. De plus, les facteurs socioculturels peuvent être importants dans le découpage du concept de chaque terme dans chaque langue.

Il peut se servir des produits terminologiques ou lexicographiques comme les glossaires bilingues, les lexiques bilingues, les vocabulaires spécialisés, les dictionnaires phraséologiques unilingues ou multilingues, les normes terminologiques, les banques de données terminologiques et les textes normatifs du domaine de spécialité. Le dictionnaire permet de repérer les définitions de chaque terme dans les langues étudiées et de les comparer afin d’établir les équivalences. Cependant, on ne peut pas se baser complètement sur les dictionnaires bilingues, car certains dictionnaires ne présentent pas des définitions adéquates et des données spécifiques pour la recherche et la traduction de la terminologie.

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De ce fait, le traducteur a pour rôle de comparer les définitions extraites de plusieurs œuvres afin d’attester l’équivalence d’un terme. Il peut, aussi, se servir de dictionnaires de langue générale, les encyclopédies et les normes internationales. En plus du travail pratique de repérage des données terminologiques dans la recherche bilingue, la réflexion inter-linguistique révèle quelques questions concernant l’influence d’éléments culturels, sociaux, historiques ou étymologiques et la façon dont le découpage est fait de la réalité dans une langue. Les facteurs idéologiques, intellectuels, géographiques et anthropologiques peuvent influencer dans l’interprétation réalisée du discours juridique. La représentation et le poids culturel d’une unité terminologique peuvent présenter des différences en fonction du contexte où cette unité s’insère.

En outre, l’opération de la traduction doit unir la terminologie bilingue et l’étude des aspects culturels sous-jacents des termes juridiques en privilégiant le milieu socioculturel pour une plus grande compréhension et délimitation des unités culturellement marquées. Si on considère que la langue de spécialité présente, dans les grandes lignes, les mêmes caractéristiques linguistiques et sémantiques que la langue générale, les aspects culturels pourraient être aussi des objets d’étude importante. La relation entre langue et culture a été déjà traitée par plusieurs auteurs, nous citons comme exemple Emile Benveniste dans son ouvrage : Problèmes de linguistique générale.[10]

Lorsque les divergences dépassent la terminologie et que les concepts n’existent pas dans le système juridique d’arrivée, une interprétation strictement juridique est adoptée. Dans certains cas, cette traduction conceptuelle permet de fusionner les sens ou d’accepter la paraphrase. Le problème de la traduction juridique est également d’ordre terminologique dans la mesure où il n’est pas seulement question de transmettre un message d’une langue à une autre. Il faut encore le transmettre d’un système juridique à un autre, car chaque système juridique possède ses propres concepts, élaborés par l’histoire et liés à une tradition juridique déterminée.

Au-delà des facteurs historiques, le rôle technique de la terminologie, les formules stéréotypées constituent des facteurs qui plaident également en faveur de l’interprétation littérale pour déterminer et préciser l’équivalence des termes. Il existe des termes parfaitement parallèles en langue-source et en langue cible. La traduction des discours juridiques de l’arabe vers le français n’est pas susceptible d’être facile en raison de l’identité des traditions juridiques. Cependant, ce constat doit être immédiatement observé en matière familiale mais aussi pénale, très inspirées du droit musulman et qui soulève des difficultés propres.

En effet, dans les domaines où la religion est encore très présente, le traducteur est alors confronté à des notions juridiques sans équivalence qui le conduisent à rechercher, au final,  une équivalence des situations. Pour cette raison, l’interprétation apparaît indispensable pour atteindre l’équivalence fonctionnelle. Le traducteur est parfois encouragé à aller plus loin en créant de nouvelles notions parce que la traduction et l’interprétation ne s’opposent pas dans leur finalité.

De ce fait, la traduction peut difficilement se réduire à un simple « mot à mot », à la façon d’un dictionnaire bilingue offrant un équivalent français pour le substituer à un terme donné en arabe. La traduction, comme l’interprétation, ne peuvent se réduire au déchiffrage d’un  message crypté dans la mesure où il n’existe pas de code formel et universel qui garantit le passage d’une langue à l’autre. Par exemple, en traduisant le terme arabe wali par le terme français tuteur, le traducteur juridique se place incontestablement sur un plan d’équivalence fonctionnelle.[11]

En effet, il convient de constater que dans le code de la famille marocain ou dans la loi des obligations et contrats le terme wali doit être retranscrit tel quel dans le texte traduit. Le contenu sémantique du mot tuteur ne couvre pourtant pas intégralement celle du mot wali. Il est, en effet, difficile d’admettre en français la traduction de tuteur pour des raisons de la différence culturelle.

En outre, il est possible de constater que le terme rançon n’existe pas et ne couvre aucune réalité dans notre droit. Le cas du terme Edda évoqué aux articles du code de la famille marocain n’a plus d’équivalent en droit français. Il évoque cependant une notion qui existait précédemment dans le droit français et qui était connu sous le nom de « délai de viduité » qui était imposé par le droit français aux personnes veuves ou divorcées avant de pouvoir contracter un nouveau mariage.

 Le code de la famille marocain utilise la retraite de viduité comme équivalent du terme Edda. Bien que les deux termes émanent de champs et de contextes socioculturels différents (le droit civil français et la Charia), ils ont la même fonction juridique, à savoir ne pas autoriser une femme veuve ou divorcée à se remarier pendant une période fixée par la loi afin de résoudre le problème de filiation paternelle concernant les enfants conçus pendant la période au cours de laquelle les précédents époux étaient en instance de divorce.

Par ailleurs, la notion juridique de Kafala est traduite par l’expression française recueil légal. Le recueil légal peut être défini comme étant l’engagement de prendre en charge l’entretien,  l’éducation et la protection d’un enfant mineur comme le ferait un père pour son fils. Il est établi par un acte légal. Cette notion de recueil légal doit être distinguée de l’adoption (Tabanni)  qui est totalement interdite par le droit musulman. Les termes Kafil, Makfoul et Kafala sont des concepts propres aux pays arabes et musulmans qui s’inspirent en grande partie des principes du Coran qui se rapportent à la question de la filiation.[12] Ces expressions témoignent de la difficulté à transférer un terme chargé d’une forte connotation religieuse dans une autre langue et dans une culture juridique.

Une autre illustration peut encore trouver sa source dans le code de la famille marocain de l’article163 jusqu’à l’article 170 qui évoquent le droit de garde (Hadana) et la pension alimentaire. Il semble toutefois difficile de le traduire ainsi en raison de sa connotation religieuse. En effet, ce droit de garde concerne non seulement l’entretien de l’enfant mais aussi sa scolarisation et son éducation dans la religion de son père sans oublier la sauvegarde de la santé physique et morale de l’enfant.

Ces exemples montrent la valeur et l’importance de l’interprétation et de la création, propre à toute traduction juridique afin d’aboutir au compromis de l’équivalence fonctionnelle. La singularité du langage juridique duquel proviennent les difficultés de la traduction poussent certains traducteurs, par souci de précision, à ne pas proposer un équivalent au concept analysé et à lui préférer le terme étranger écrit entre guillemets, entre parenthèses ou le transcrire phonétiquement.

Alors, le traducteur est en mesure de prendre des initiatives pour présenter et créer des solutions pratiques avec toute la relativité des interprétations que cela implique. La création est parfois poussée plus loin. Elle prend la forme d’un nouveau terme ou d’un néologisme. Le traducteur crée une expression nouvelle à partir d’un terme arabe afin de couvrir une notion juridique inexistante ou disparue en droit français.

6- Les contraintes et les solutions de traduction de la terminologie juridique

La problématique de la polysémie est parmi les contraintes de traduction de la terminologie juridique. Elle a été étudiée par les spécialistes linguistes, traducteurs, terminologues ou lexicographes. On est également confronté aussi à ce phénomène même dans le domaine du droit. Les juristes et les traducteurs s’intéressent aussi à la polysémie qui est abordée lors de la traduction du discours juridique pour éviter l’ambiguïté et d’atteindre l’équivalence des traductions. La polysémie est définie par Jean Dubois comme étant : « La propriété d’un signe linguistique qui a plusieurs sens ».[13] Dans le même sens, Georges KLEIBER détermine la polysémie : « une pluralité de sens liée à une seule forme, des sens qui ne paraissent pas totalement disjoints, mais qui se trouvent unis par tel ou tel rapport ».[14]

Parmi les travaux réalisés dans ce domaine, on peut citer aussi l’ouvrage de Gérard Cornu intitulé la linguistique juridique où il distingue entre la polysémie interne et externe : « La polysémie interne est la possession par un même terme d’au moins deux sens juridiques potentiels ».[15] Selon Cornu, l’importance de cette polysémie intra-juridique est capitale, au niveau quantitatif ainsi qu’au niveau qualitatif.

En effet, elle concerne plus des deux tiers des mots utilisés au sein du langage du droit et elle affecte les termes les plus représentatifs de ce langage, à commencer par le terme de « droit »  lui même. Le Vocabulaire juridique connaît sept acceptions juridiques différentes qui par ailleurs connaissent des dizaines de variantes sémantiques contextuelles.

Certes, Gérard Cornu ne se contente pas de ces appréciations de base, mais il approfondit son analyse sur le plan de la qualité. Il s’attache, d’abord, à dénombrer les significations potentielles de certains termes choisis en affirmant que la pluralité des sens d’un mot bascule du double sens, la forme la plus répandue de polysémie, à la multiplicité inattendue de significations juridiques de certains adjectifs. Il souligne que l’adjectif libre en connaît dix neuf acceptions. En même temps et sur le plan qualitatif, il noue la diversité exceptionnelle des rapports qu’entretiennent les différentes variantes sémantiques du même mot entre elles.

De ce point de vue, il propose toute une typologie de la polysémie interne. D’un côté, il parle de la polysémie cohérente caractérisée par un certain unisson sémantique des sens. De l’autre côté, il met la polysémie désordonnée qui semble provenir du jeu des coïncidences. Dans la première catégorie, il nuance encore entre la polysémie de dérivation concentrique, par exemple le terme « conseil » signifie soit un avis, soit une personne, soit un lieu.

En outre, la polysémie complémentaire comme le terme objet dans un sens concret comme dans objet corporel, par rapport à objet dans le sens abstrait d’un enjeu d’une opération juridique comme dans objet d’un contrat. De même, la polysémie saisit les différents aspects sémantiques d’une notion allant des applications comparables comme le terme force comme contrainte dans force majeure et comme valeur dans force de chose jugée. De même, on doit distinguer entre  le terme   forcé utilisé légalement dans vente forcée contre forcé utilisé illégalement dans consentement forcé.

Dans le second groupe de polysémie chaotique, Gérard Cornu distingue la polysémie de juxtaposition comme le terme de cause dans l’expression la cause du dommage, cause du contrat et cause de nullité. La polysémie à chevauchement du terme action signifie le droit d’agir en justice (abstrait), mais aussi la demande (concrète) en justice ou même toute la procédure. En plus, la polysémie de raffinement du terme consentement étant l’accord des volontés, le consensus, mais aussi, dans cet accord, la volonté de chaque partie contractante et plus strictement la volonté de l’acceptant.

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Pour la polysémie externe, Gérard Cornu distingue deux grands ensembles au sein de ce groupe des polysèmes externes: termes d’appartenance juridique principale et termes ayant principalement un sens extra-juridique. Les premiers sont les termes fondamentaux du droit qui sont nés en son sein et pour ses besoins, mais qui par la suite sont utilisés en dehors du droit aussi : droit, justice, loi, règle, gouvernement, juge, juger, tribunal, contrat, dette,  paiement, testament, caution, patrimoine, héritage, divorce, délit.

Alors que les termes du second ensemble sont empruntés au vocabulaire général par le lexique juridique qui attribue à ces mots des significations propres au droit, le plus souvent par le biais de la définition légale. Ces significations juridiques de termes issus de la langue courante oscillent sur toute la gamme des relations sémantiques, de l’identité absolue des sens (constat/er, examen/iner, argument/er, probabilité/probable, conséquence), en passant par leur modulation à l’aide des figures de style comme la métaphore (siège, parquet, barreau ; source, branche, voie, appel.). La polysémie externe est inévitable et les efforts cherchant à l’éliminer du vocabulaire juridique sont vains, car elle caractérise toute langue naturelle, étant donné que   « le nombre des signifiés est plus élevé que le nombre des signifiants».[16]

Pour que cette désambiguïsation soit efficace, l’intervention devrait se faire à la source, c’est à-dire que le législateur doit choisir la terminologie appropriée au cours de la création des textes juridiques. En théorie, les termes sélectionnés devraient avoir un sens stable, le plus précis possible et idéalement univoque. Sinon, les textes juridiques, une fois créés de manière ambigüe, les possibilités d’y remédier deviennent limitées. Dans ces cas, il n’y a pas d’alternative à la description des sens multiples qui ont échappé aux efforts de précision et d’univocité.

A ce niveau, on peut dire que l’opération traduisante pose au traducteur des difficultés particulières qui tiennent à la nature du langage du droit. Comme toute langue de spécialité appartenant au domaine des sciences sociales, le langage du droit véhicule des notions propres à une tradition, une culture et produit des discours le plus souvent porteurs de normes contraignantes et d’effets juridiques.

De ce fait, il n’existe pas deux mots parfaitement synonymes dans une langue donnée, il n’en existe donc pas, davantage, d’un système linguistique à un autre. Certaines notions sont ainsi dépourvues d’équivalent d’un système juridique à un autre. Elles sont mêmes inconnues du système français. En outre, dans chaque système juridique, les mots ou les expressions employées pour désigner les concepts fondamentaux se voient chacun attribuer une signification donnée par des années d’application. Ainsi, aucun terme traduit n’est susceptible de posséder les mêmes traits.

L’entreprise de traduction d’un discours juridique arabe en français ne manque pas de soulever des problèmes. Elle fait, ainsi, apparaître de principales sources de difficultés terminologiques. Le traducteur, confronté à la polysémie du vocabulaire juridique devra, en outre, s’imprégner de la culture juridique musulmane qui transparaît derrière certains termes juridiques, notamment en matière de droit de la famille.

Cependant, il existe des limites au procédé de l’équivalence que la polysémie impose d’une langue à l’autre. Il convient de relever que la polysémie n’est pas spécifiée dans les dictionnaires juridiques français et arabes. Un seul sens pour chaque terme est donné, ce qui peut soulever des difficultés. La polysémie se cache parfois derrière des termes comme par exemple, le terme arabe Muttaham. Ce terme comporte plusieurs équivalents possibles en français. Il oblige le traducteur à percevoir trois sens. En matière pénale, ce terme peut correspondre à accusé, inculpé ou encore suspect. Fonctionnellement et juridiquement, les trois termes sont pourtant très différents et correspondent à des étapes distinctes de la procédure pénale.

Nous pouvons donner beaucoup d’autres exemples des distinctions nouvelles mettant fin à la polysémie d’auparavant, comme celle instaurée entre les termes délai et durée. À présent, le premier désigne une période de temps pendant laquelle le sujet de droit doit accomplir un acte juridique pour faire valoir ses droits, tandis que l’autre signifie simplement un laps de temps.

Donc, pour résoudre le problème de la polysémie juridique, le législateur et le traducteur disposent des moyens les plus efficaces pour la traiter. Il s’agit de la définition légale en premier lieu, comme la faculté d’imposer un seul sens obligatoire à un polysème. Cependant,  comme la portée de cet outil est pour plusieurs raisons limitée, le législateur devrait en user avec modération.

De manière similaire, pour dissiper les ambiguïtés, le législateur et le traducteur peuvent recourir à la création de néologismes comme un autre moyen extrêmement efficace dans la lutte contre la polysémie. Le procédé prend le plus souvent la forme de création de mots simples ou composés qui font un grand nombre dans le vocabulaire juridique. Ce procédé, quoi que efficace, connaît ses limites en termes de persistance et de fréquence. Le droit évolue si rapidement qu’on n’arrivera jamais à suivre cette évolution même avec l’aide des néologismes. Ensuite, leur présence trop massive nuira à une autre qualité indispensable du langage juridique, à savoir son intelligibilité présupposée. La néologisation est donc « un moyen de prévenir l’amplification de la polysémie, mais non un moyen de réduire la polysémie existante.»[17]

En somme, la rigueur dans l’emploi des termes dans un seul sens prédéterminé ne connaît de contrainte ni temporelle ni quantitative. La rédaction devrait être la règle d’or guidant le législateur et le traducteur sur la voie professionnelle afin de produire des normes juridiques précises, concises et claires qui ne supposent pas beaucoup d’interprétation lors de son application.

Conclusion

En guise de conclusion, les termes de la langue spécialisée constituent le noyau du discours juridique qui demande la clarté, la concision et la précision dans sa formation et sa reformulation. C’est pour cette raison, on peut dire que la traduction juridique exige un travail sérieux sur la terminologie, son contexte, la situation communicationnelle et culturelle du discours juridique pour résoudre le problème de la polysémie et d’éviter l’ambiguïté pour réaliser l’équivalence discursive de traduction.

Dans une recherche terminologique bilingue, le travail du traducteur est de retrouver, dans la langue étrangère, l’équivalence du terme défini dans la langue d’origine. Le traducteur juridique doit saisir les contenus du domaine de spécialité du droit dans les deux langues dans lesquelles il travaille en faisant preuve d’une connaissance inter-linguistique. En outre, les facteurs socioculturels peuvent être importants dans le découpage du concept de chaque terme dans chaque langue.

Dans la majorité des hypothèses, le terme juridique de la langue source a un équivalent dans la langue cible et tout l’art du traducteur est alors de trouver l’équivalent adéquat de ce terme pour produire un texte d’arrivée cohérent et satisfaisant à la fois dans la lettre et dans l’esprit pour un récepteur d’une culture différente de celle du texte de départ. Il appartient au traducteur de chercher une équivalence des notions et de style en assurant l’équivalence des effets juridiques dans le discours juridique traduit.


Références bibliographiques

 (*) Cet article est accepté par le comité scientifique du Centre maroc du droit pour les études et les recherches juridiques.

1- KOCOURIK, Rostislav. (1982). La langue française de la technique et de la science, wiesbaden, Brandstetter Verlag, p. 19.

2- LERAT, Pierre. (1995). Les langues spécialisées, presses universitaires de France, linguistique nouvelle. Paris, p.20

3- GEMAR, Jean-Claude. (1991). « Terminologie, langue et discours juridiques. Sens et signification du langage du droit » Meta : journal des traducteurs, vol. 36, n° 1, p. 275-283. URI: http://id.erudit.org/iderudit/002843ar. ( Consulté le 15/ 06/2020).

4- CORNU, Gerard. (2005). Linguistique juridique, Paris, Domat Montchrestien, p. 16.

5- CABRE Maria Theresa. (1998).Terminologie : Théorie, méthode et applications. Les     presses de l’université d’Ottawa .Armand Colin, p. 82

6- KOCOUREK, Rostislav. ibid.

7- KOCOUREK, Rostislav. ibid.

8- REY, Alain. (1982). Encyclopédies et dictionnaires – Que sais-je ?, p.15

9- MOUNIN, George. (1963). Les Problèmes théoriques de la traduction, Gallimard, Paris, p.16

10- BENVENISTE, Émile. (1966). Problèmes de linguistique générale, Paris, Gallimard.

11- TRESCASES Anne, La traduction juridique : un art difficile dans les pays du Maghreb. Université de Nice Sophia-Antipolis. Colloque international : Le bilinguisme juridique dans les pays du Maghreb. Perpignan avril 2012. P. 130

12- TRESCASES, Anne, op.cit, p.139

13- DUBOIS, Jean et al. (2002). Dictionnaire de Linguistique, Paris, Larousse.

14- KLEIBER, Georges. (1999). Problème de sémantique, la polysémie en questions, Villeneuve d’Asq, Presses universitaires de Septentrion. P.55

15- CORNU, Gérard. (2005). la linguistique juridique, Paris, Domat Montchrestien, p. 88

16- CORNU, Gerard. ibid, p. 69

17- CORNU, Gerard, ibid, p. 8

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